vendredi 16 décembre 2016

Coourts récits : Père Noël répond






Dès la semaine prochaine, je vous proposerai 
un jeu d'écriture à faire ensemble.
A bientôt

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Joyeux Noël plein de lumière
Heureuse Nouvelle Année 2017 pleine de bonnes choses

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12 PERE NOEL REPOND


C'est bien la première fois que l'on m'écrit non pour me demander
un cadeau mais pour m'en faire un :
ton merci !

Hier je suis rentré fourbu, le dos cassé à force de grimper
sur les toits, de descendre dans les cheminées,
transportant des centaines de cadeaux
et tu me dis merci, non pour ceux-ci
mais à moi, pour ce que je fais,
le mieux que je peux :
apporter de la joie aux enfants.

De simple marionnette de bois, tu me fais vivre
puisque utile aux autres.
L'année prochaine, je te le promets, je reviendrai...




vendredi 9 décembre 2016

Courts récits : 12 Un enfant écrit au Père Noël

11 UN ENFANT ECRIT AU PERE NOEL

Mais je ne suis plus une enfant et je n'ai jamais écrit au Père Noël.
Et bien c'est le moment me dites-vous !
Oui, mais des cartes de voeux, je n'en utilise plus,
ça circule par SMS ou par e-mail.

Bon, enfin, poussée par vous, je me décide
et je t'envoie, cher Père Noël, ce message par Internet.
Il va faire le tour de la terre en 2 secondes, il doit bien arriver à te trouver dans ta cabane de rondins,
perdue, isolée au fin fond du Grand Nord,
là où l'on me dit que tu habites.
Mais à quelle adresse es-tu ? Sais-tu que pour compter au nombre
du vivant, il faut en avoir une, tu n'es pas un pauvre SDF que je sache ou alors tu comptes sur ta notoriété pour que le facteur te trouve, enfin que dis-je, ça marche par onde ce truc là...

Excuse moi, je me perds en remarques stupides.
Vois-tu, dans mon enfance on ne parlait pas tant de toi,
tu n'étais pas dans toutes les vitrines, grimpant sur les balcons,
te balançant au bout d'une corde ou d'une échelle.
Maintenant tu fais partie de nos traditions, je ne parle pas
des commerces qui attendent ton retour
pour faire leur chiffre de l'année.

Abrégeons. Que vais-je te demander ? Car c'est bien pour recevoir
un cadeau qu'on t'écrit, n'est-ce pas ?
Et bien non, ce message ne te demande rien, il est pour te dire que j'aime bien te voir dans nos rues en décembre,
avec ton habit rouge, ton long bonnet et tes grandes bottes fourrées, c'est qu'il fait froid de là où tu viens.
J'admire ton renne attelé, les lumières clignotantes
de son traineau débordant de paquets aux beaux rubans
couleur arc-en-ciel.
En les apercevant, je retrouve mes yeux d'enfant dans ceux-ci, leur joie, leur impatience, leur attente. Tu distribues le bonheur,
tu fais partie de nos traditions, tu reviens chaque fin d'année,
toujours fidèle et c'est ça que je veux te dire,
tout simplement : Merci !


vendredi 2 décembre 2016

Courts récits : 11 La marmite


10 LA MARMITE

Je suis une grosse marmite ronde, joufflue, noire à l'extérieur, presque brillante à l'intérieur à force d'avoir été récurée à coup de brosse. Suspendue derrière le sac à dos, me voilà brinquebalée au rythme de la marche de celui qui me transporte. Le pas est devenu long, régulier, j'ai le temps de contempler les champs de colza et à l'horizon les crêtes des Alpes vaudoises, fribourgeoises, légèrement teintées de violet.

Le pas se ralentit, devient plus lourd. Lui et moi, comme accouplés, nous grimpons, mais moi, au dos de lui, je vois la descente ! On tourne, on zigzague. Je compte les pas : vingt d'un côté, vint-cinq de l'autre ; on tourne encore ; je guigne pardessus de son épaule pour suivre l'itinéraire sur la carte-topo qu'il tient dans la main et je compte 14 virages avant d'arriver au sommet. Pourvu que je n'attrape pas le mal de mer alors que je n'ai rien encore dans le ventre.

Arrivés sur cette hauteur coupée de murs de pierres sèches limitant les pâtures à herbes courtes et drues, protégeant les intrépides des falaises qui forment le Creux du Vent, moi je suis toute fraîche et lui en sueur ! Maintenant on m'a abandonnée au pied d'un sapin, heureusement ses branches vont m’offrir une ombre bienvenue avec ce soleil radieux, surtout quand approchera midi, il va « taper » fort ; je m’endors puisque je ne serre à rien.

Des petits pas suivis de rires, d'exclamations et je sors de mon engourdissement sans rêve. Brusquement, sans ménagement, on me tire par mon anse, verse, me semble-t-il, des kilos de légumes coupés, deux litres d'eau froide par-dessus le tout et me voilà, cette fois-ci, tout à fait réveillée. A côté crépite un feu de bois et je passe du froid au chaud, sans transition ni cérémonie ! Savez-vous ce que cela me fait ces brusques changements de température ? De quoi attraper la fièvre des escapades les plus lointaines ...