3 SAQQARAH
En 1929 mon père est
appelé à diriger des fouilles à Saqqarah, en Basse-
Egypte. Il se plonge avec
passion, une fébrilité extrême, dans l'étude de la construction
des trois grandes pyramides: Khéops, Khéphren et Mykérinos, des
géants jamais égalés.
A proximité de la
pyramide à degré de Djoser, il découvre des sortes de patins en
bois, ressemblant à des berceaux oscillants, qui pourraient avoir
transporté, non pas des blocs de pierre, trop lourds (de 2 tonnes
chacun, 2 millions 500 mille m3 de pierres de granit pour la pyramide
de Khéops ) mais des briques. A cette époque, 2'560 avant JC,
l'Egypte ne connaissait pas encore la roue.
Fasciné par l’ampleur
de l'ouvrage, mon père se prend à rêver, discourir à qui veut
l'entendre, s'enthousiasmer de sa découverte, à fantasmer, fabuler,
inventer, puis, soudainement, revient à la réalité :
l'ascenseur oscillant
le traineau de halage
le chadouf de grande
dimension
rampes et talus
ces derniers devant être
surélevés au fur et à mesure de la construction et allongés en
même temps afin de maintenir une inclinaison douce
pour pouvoir y pousser ou
tirer les pierres,
puis détruits à la fin
de l'ouvrage
NE SONT QUE DES
HYPOTHESES,
le mystère demeure,
aucune preuve n'a été trouvée.
*********************
Voir, entre autres, la théorie de Vincent Elissagaray.
Aucun document écrit,
aucune fresque, ne mentionnent le travail des ouvriers : des
esclaves, des prisonniers de guerre, des repris de justice condamnés
aux travaux forcés tels que ceux qui laissèrent leur vie dans les
mines de turquoises du le Sinaï ? Où vivaient-ils ?
Autour des temples, des pyramides ? Où sont leurs tombes ?
Pas droit à l'éternité ? Aucune construction leur étant
destinée n'a été identifiée à ce jour. Mon père ne trouva
absolument rien de plus que ses prédécesseurs.
suite du récit le 1er avril 2016